Ambassadeurs et ambassadrices de CAP AU NORD C'est un projet pédagogique à l’échelle nationale, placé sous le Haut Patronage du Ministère de la Transition Écologique, avec le soutien de Philippe Meirieu, chercheur et pédagogue reconnu, le parrainage de Nicolas Vanier, célèbre aventurier, et l’implication de l’APECS France. ​ Conduite par 14 jeunes ambassadeurs, encadrée par 7 adultes aguerris à l’aventure et l’exploration scientifique, cette expédition s'est déroulée du 17 au 28 juillet dans le sud-est de l'Islande. Durant ce voyage, trois explorations ont été organisées à partir d'un camp de base itinérant en pleine nature : une exploration en océanographie, une en biologie marine et une en glaciologie. Chaque exploration a duré entre 2 à 3 jours en autonomie complète. Chaque équipe scientifique était composée de 5 jeunes chercheurs et de 2 adultes référents. https://www.facebook.com/capaunordecole

Lucie Vignes Docteur en Océanographie de Sorbonne Université - Médiateur Scientifique chez Unu Mondo Expedition Biographie : Après des études scientifiques généralistes, j’ai eu envie de travailler sur des grands espaces et c’est assez naturellement que le choix s'est porté sur l'étude des océans. Durant ma thèse, j’ai étudié la circulation des courants autour de l'Antarctique, notamment les eaux chaudes qui menacent la stabilité de la calotte glaciaire antarctique. A la suite de cette expérience, j’ai décidé de me réorienter vers la vulgarisation scientifique afin de pouvoir permettre aux scientifiques de communiquer leurs travaux de recherche à toutes les personnes intéressées. Résumé: L'Arctique est une zone particulière du globe, son climat extrême en fait une zone de refroidissement de la machine terrestre. Mais comment cela marche t-il ? Et quel est l'impact du changement climatique sur cette zone fragile ? Grâce à une expérience simple, nous présenterons l'effet albédo qui joue un rôle majeur au Pôle Nord.

Gwenaëlle Gremion Institut des Sciences de la Mer de Rimouski - Université du Québec à Rimouski Biographie : Je suis née aux alentours de Paris, mais j’ai déménagé à mes 12 ans sur l’île de la Guadeloupe où j’ai grandi. Entourée par l’Océan Atlantique et la mer des Caraïbes j’ai été fascinée par cet élément qui recouvre 70% de notre planète. Mais ma fascination pour les régions polaires s'est réveillée bien avant mon déménagement aux Caraïbes lorsque j’ai embarqué avec ma grand-mère sur une croisière qui m’a conduite au Spitzberg et dans l’Océan Arctique. Depuis, je concentre mes recherches en océanographie sur les régions polaires. Résumé: Pour explorer les régions océaniques Arctiques il faut des bâteaux bien spéciaux : des brise-glaces. C’est à bord d’un de ces navires que j’ai eu la chance de partir découvrir l’impact de la lumière sur les organismes marins si essentiel à notre survie : le phytoplancton. Alors partez avec moi à bord d'une mission océanographique et découvrez la vie à bord et la recherche que l’on y fait !

Biographie : Originaire de Haute-Savoie, je suis biologiste spécialisée dans l’étude du comportement de chasse des grands prédateurs marins de l’océan Austral. Passionnée depuis toute petite par le comportement des animaux, le but de mes recherches est de décrire les interactions entre les grands prédateurs marins et leurs proies, afin de mieux comprendre comment les prédateurs approchent et capturent leurs proies, et comment leurs proies vont se défendre face à l’approche de leurs prédateurs. Résumé: Trois tonnes, quatre mètres, un grognement à faire trembler un lion, vous voilà face à un des plus gros prédateurs de l’océan Austral, l’éléphant de mer. Capable de plonger à 2000 mètres de profondeur et de nager sur des milliers de kilomètres pour trouver sa nourriture, ce champion bat tous les records. C’est parti pour un voyage dans les Terres Australes, des îles isolées au milieu de l’océan Austral, battues par le vent et la neige, pour découvrir cet animal fascinant et plein de surprises !

De quelle couleur est la surface du Groenland? Lou-Anne Chevrolier et Adrien Wehrlé Université d'Aarhus, Université de Zurich Résumé: Le Groenland, cette île arctique largement glacée qui s'étend sur une surface équivalente à 3 fois celle de la France, est souvent perçu comme une étendue blanche, immaculée, préservée de toute impureté. Cette image est relativement adéquate dans la région où la surface est couverte par un manteau neigeux toute l’année, qui représente ~90% de la surface du Groenland, de ~1500m d’altitude jusqu'à son sommet. A plus basse altitude cependant, les températures deviennent suffisamment élevées en été pour faire fondre la neige déposée pendant l’hiver, et la surface est alors couverte de glace. La glace est beaucoup moins blanche que la neige, et sa couleur évolue tout au long de l'été. La couleur de la glace qui recouvre le Groenland influence la fraction du rayonnement solaire qu’elle peut absorber, ce qui affecte grandement la fonte de surface et par conséquent, la vitesse à laquelle la glace du Groenland fond. Lou et Adrien étudient comment cette surface si particulière évolue chaque été, et ce qui cause les variations de couleur. Durant cette présentation, iels vous emmèneront dans un voyage qui démarrera à bord d’un satellite survolant l'entièreté du Groenland avant de s’y poser pour explorer les raisons qui expliquent les changements de couleur de la surface. Embarquez avec eux pour un voyage direction l’Arctique!

Juliette Ortet Juliette Ortet, doctorante en co-tutelle Centre d’Etudes Spatiales de la BIOsphère (CESBIO , Toulouse) et Laboratoire de Recherche en Modélisation et Télédétection des Environnements Nordiques (ReMoTE-Nord, Trois-Rivières (Québec) Biographie : En grandissant en Alsace, entre montagne, village et vignoble, j’ai compris dès toute petite les tensions qui s’exercent sur notre environnement. J’ai alors voulu comprendre, analyser, expliquer. Après avoir étudié la biologie et la géologie, j’ai trouvé dans la cartographie satellite un incroyable outil pour l’observation et la protection de l’environnement. Mes recherches sont tournées vers l’étude de la température du sol en Arctique, où le pergélisol (ou permafrost en anglais) est directement menacé par l’augmentation des températures dans les régions polaires. Mes travaux sont basés sur la modélisation physique et informatique des milieux arctiques. Résumé: En Arctique, une partie du sol est gelée toute l’année, c’est le pergélisol. Mais celui-ci est menacé par l’augmentation des températures de l’air et la fonte du manteau neigeux. Afin de mesurer son évolution depuis 15 ans, j’utilise des images satellites pour retrouver la température du sol. Il faut cependant adapter cette technique de mesure à distance aux particularités de l’environnement arctique (neige, gel, végétation). Je vous invite donc à venir comprendre comment les satellites, qui tournent autour de la Terre à plus de 750 km d’altitude, peuvent nous servir de thermomètres pour notre planète !

Rachel Prat Master d’Ethnologie et d’Anthropologie sociale et culturelle à l'École des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS) Biographie : J’ai 22 ans et je suis en Master d’Ethnologie et d’Anthropologie sociale et culturelle à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS). Je fais partie du projet Habit-ANT ? soutenu par l’Institut Polaire Français. Nous nous intéressons à la manière dont on habite et on est habités par l’Antarctique. Avant mon master, j’ai fait une Licence d’Anthropologie et une Licence de cinéma. Résumé: Il existe sur notre planète une terre qui fait 25 fois la France et dont la densité de population est de 0,0001 km². Quelle est cette terre ? Où est cette terre ? C’est l’Antarctique ! Situé au Pôle Sud, l’Antarctique est le quatrième plus grand continent même s’il n’y a pas d’autre population permanente que celle des manchots (et encore...). Peut-être que le fait que près de 2 km de glace recouvre 98 % du continent explique cette faible occupation humaine. Cependant, il existe des personnes qui ont décidé de vivre sur cette terre hostile durant des mois et parfois même plus d’une année. Qui sont-ils ? Des scientifiques évidemment ! Et les techniciens et logisticiens qui les aident à donner vie à cette folie. Ces occupations sont les seules connues en Antarctique dans l’Histoire humaine. L’Antarctique est aussi un cas unique en géopolitique puisque c’est la seule terre émergée sur cette planète qui n’appartient à personne : c’est une terre pour la science et la paix. Même si la situation de ce continent est si particulière pour les sciences, les sciences sociales en sont les grandes absentes. Il y a un grand manque d’études en SHS sur l’Antarctique. Mon objectif n’est pas de combler ce manque mais d’y offrir une introduction dans ma discipline, l’anthropologie. Et puisque c’est très compliqué d’aller en Antarctique, je mobilise des méthodes souvent différentes de celles habituellement utilisées en ethnographie. En m’appuyant sur la perspective de Recherche Action Participative, je demande aux volontaires qui partent en Antarctique d’être actifs et actives dans ma recherche ; ils produisent des données sur leurs interactions et m’aident à les analyser. J’étudie l’évolution des relations entre les personnes sur station mais aussi avec l’extérieur et notamment leurs proches. Ma recherche est toujours en cours.